Carthage ou Carthago est une ville tunisienne située au nord-est de la capitale Tunis. Ce nom de Carthage provient du phénicien « Qart-Hadašt », qui signifie Nouvelle Ville, ce qui pourrait faire penser à Nouvelle Tyr.
Carthage est fondée par des colons phéniciens de Tyr en 814 av. J.-C. D'après la légende, ce serait la reine Didon ou Élyssa, sœur du roi de Tyr, Pygmalion, qui fonda la cité. La reine aurait demandé au souverain voisin Hiarbas, un roi berbère, l'autorisation de fonder un royaume sur ses terres. Celui-ci lui offrit alors un terrain aussi grand qu'une peau de vache. La reine plus maligne fait couper une peau de vache en lanières très fines et trace les contours de Carthage. En référence à cette fondatrice mythique, les Carthaginois sont parfois surnommés les enfants de Didon dans la littérature.
La ville devient une puissance dominante en Méditerranée occidentale au IVe siècle av. J.-C. Les Carthaginois pratiquaient un culte polythéiste originaire du Moyen-Orient. Ils vénéraient en particulier Baal et Tanit. Rome les accusa longtemps de sacrifier des enfants (cérémonie du molk), ce qu'il convient de nuancer. Une hypothèse parmi d'autres suggère que le rituel d'incinération avait surtout pour objectif de renvoyer l'âme des enfants défunts par le plus court chemin vers Ba'al Hammon à une époque où la mortalité infantile était plus qu'importante malgré les progrès en matière d'hygiène.
D'après d'autres sources, le sacrifice d'enfants bien vivants, généralement l'aîné des familles de notables, dans le but de prouver la sincérité de leur dévouement à Carthage, semble avoir initié la coutume de ces derniers d'adopter un enfant d'esclave pour cet usage.
Ce sont les Carthaginois qui introduisent le glaive court en fer dans le bassin méditerranéen, car jusqu'alors, les guerriers s'affrontent à l'aide de lances et de frondes. Carthage conquiert l'Hispanie ainsi que la Sicile où elle se heurte aux Romains.
La cité antique de Carthage est au cœur du roman Salammbô, écrit en 1862 par Gustave Flaubert, qui se déroule à l'époque d'Hamilcar Barca, c'est-à-dire lors de la jeunesse d'Hannibal Barca. Les Carthaginois sont battus par le général Scipion, surnommé l'Africain, allié au roi numide Massinissa (bataille de Zama).
En effet, une série de trois conflits entre les deux puissances, les guerres puniques. Les Romains nomment les Carthaginois Poeni, débutent au IIIe siècle av. J.-C. et se terminent avec la victoire de Rome et la destruction de Carthage en 146 av. J.-C., après un siège de quatre ans.
HISTOIRE DE CARTHAGE
ans le cas de Rome, son ennemie mortelle, le nom de la ville englobe tous les territoires soumis à sa juridiction.
Le terrain sicilien est le lieu d'affrontement des Puniques et des Grecs dans le long cycle des guerres siciliennes aux Ve-IVe siècles av. J.-C. La même île est à l'origine de la première du cycle des guerres puniques entre la République romaine et le pouvoir carthaginois et s'achève par la défaite de ce dernier. La cité parvient à se relever, en particulier du fait de conquêtes dans la péninsule Ibérique, mais la Deuxième guerre punique avec l'épopée d'Hannibal Barca s'achève aussi par la défaite et la fin de l'impérialisme carthaginois. Le dernier conflit est inégal, même si la cité résiste trois ans avant d'être anéantie.
Après la destruction de 146 av. J.-C., la cité est reconstruite par les vainqueurs et rebaptisée Colonia Iulia Karthago, même si elle ne regagne jamais l'importance qui fut la sienne : elle retrouve cependant une certaine aura au travers de son rôle de capitale proconsulaire puis de son rôle important dans la diffusioL'histoire de Carthage n'est guère facile à étudier du moins dans sa composante phénico-punique en raison de son assujettissement par les Romains à la fin de la Troisième guerre punique en 146 av. J.-C. Il ne reste en effet que peu de sources primaires carthaginoises et celles disponibles soulèvent davantage de questions qu'elles n'aident à la compréhension de l'histoire de la ville qui se posa en rivale de Rome.
Certains textes puniques ont été traduits en grec ou en latin, comme des inscriptions sur des monuments d'Afrique du Nord1. Cependant, la majorité des sources reste disponible par le biais d'auteurs grecs et romains : Tite-Live, Polybe, Appien, Cornélius Népos, Silius Italicus, Plutarque, Dion Cassius et Hérodote. Ces auteurs proviennent de cultures souvent en rivalité avec Carthage : les Grecs lui disputèrent la suprématie en Sicile2 et les Romains entrèrent en guerre contre la cité3. Ces sources rédigées par des étrangers ne sont donc pas toujours dénuées de préjugés. Toutefois, des excavations récentes ont mis au jour des sources primaires plus fiables, même si elles restent insuffisantes4 ; le produit de certaines fouilles confirme des aspects de la vie à Carthage telle que la décrivaient les auteurs anciens, mais d'autres non, beaucoup de découvertes restant encore peu probantes.
Comme tous les comptoirs phéniciens, Carthage doit, en signe d'allégeance et de piété, verser un tribut à Tyr. Cependant, le déclin de cette dernière face à la progression des Grecs aurait incité la cité punique à prendre son indépendance au cours de la seconde moitié du viie siècle av. J.-C. Un siècle et demi après la fondation de la ville, les Carthaginois se seraient installés aux îles Baléares, selon une interprétation d'un texte de Diodore de Sicile5, puis dominent l'ouest de la Sicile, le sud de la Sardaigne et, alliés aux Étrusques, repoussent les Grecs hors de Corse lors de la bataille d'Alalia de 540-535 av. J.-C. Ils contrôlent alors la totalité du commerce et de la navigation en Méditerranée occidentale et possèdent de nombreux territoires à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Afrique : Maurétanie, Numidie, Ibérie, Ibiza, Sicile, Sardaigne et Corse. Comme dn du christianisme. À partir de la conquête vandale, la cité occupe cependant un rôle de plus en plus secondaire, le Moyen Âge voyant, sinon sa désertion, du moins une faible occupation du site.
CIVILISATION DE CARTHAGE
La civilisation carthaginoise ou civilisation punique est une ancienne civilisation située dans le bassin méditerranéen et à l'origine de l'une des plus grandes puissances commerciales, culturelles et militaires de cette région dans l'Antiquité.
Fondée par des Phéniciens sur les rives de l'actuelle Tunisie et plus précisément dans le golfe de Tunis en 814 av. J.-C., selon la tradition la plus couramment admise, Carthage a pris peu à peu l'ascendant sur les cités phéniciennes de la Méditerranée occidentale, avant d'essaimer à son tour et de développer sa propre civilisation. Celle-ci est cependant moins connue que celle de la Rome antique, en raison de la destruction de la cité par l'armée romaine à la fin de la Troisième guerre punique en 146 av. J.-C., une fin relatée par des sources gréco-romaines qui furent largement et durablement relayées dans l'historiographie. Bien que décriée au travers de la célèbre punica fides, préjugé issu d'une longue tradition de méfiance envers les Phéniciens à partir d'Homère, cette civilisation suscita néanmoins des avis plus favorables :
Cette civilisation résulte du mélange de la culture autochtone, constituée par les Berbères en Afrique, et de la culture qu'apportèrent avec eux les colons phéniciens.
Il n'est ainsi pas aisé de distinguer ce qui relève des Puniques de ce qui relève des Phéniciens dans le produit des fouilles archéologiques, dont le dynamisme depuis les années 1970 a ouvert de vastes champs d'études où apparaît l'unité de cette civilisation en dépit de particularismes locaux. Malgré ces progrès, de nombreuses inconnues sur la civilisation non-matérielle perdurent en raison de la nature des sources écrites : toujours secondaires car toute la littérature punique a disparu, lacunaires et souvent subjectives car issues des peuples ayant eu à les combattre, Grecs et Romains.
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